« Est-ce qu’elle soigne la musique ? En tout cas elle prend soin de nous »

(Docteur Franck Dugravier cité par Gérard Ducourneau, fondateur des ateliers de Musicothérapie de Bordeaux)

Musicothérapeute certifié des Ateliers de Musicothérapie de Bordeaux (AMBx), je propose des séances axées sur la perception du monde sonore qui constitue notre environnement (les bruits, les voix, les sons - sans oublier les sons de la langue- , le silence, le souffle, le mouvement…) par l’utilisation des éléments constitutifs de la musique (la vibration, le rythme, le son, la mélodie, l’harmonie) et par la musique elle-même.
Mon expérience de près de vingt ans d’enseignant puis d’enseignant spécialisé m'a conforté dans le choix de faire de la musique un médian essentiel dans le développement et les apprentissages des enfants et des adolescents, notamment pour les plus fragiles d'entre eux. Car en travaillant sur l'expression de ses émotions, on favorise la construction de son identité.

Bien sûr, ces ateliers s’adressent à tout le monde et à tous les âges par une adaptation de leurs objectifs : développer l’attention, l’écoute, la conscience de soi, l’échange, l’expression (vocale, gestuelle et instrumentale), l’imagination, la mémorisation, la mise en mouvement, l’occupation de l’espace, la possibilité de faire des choix, la respiration, la détente.

Des interventions dans le monde de l’enfance et de la petite enfance
- Crèches et micro-crèches
- Ateliers parents/enfants, ateliers enfants/nounous
- Ensemble des classes et des dispositifs de l'école maternelle et élémentaire, du collège, du lycée, des structures médico-éducatives : ensemble des cycles, Ulis (école, collège, pro), SEGPA, ITEP, Hôpital de jour, IME, centre de loisirs…

Des interventions dans le monde des adultes
- Les établissements et services d'aide par le travail (ESAT)
- Le centre d’activité ou d’accueil de jour (CAJ)
- Le Centre d’initiative au travail et aux loisirs (CITL)
- Le foyer de vie
- Le foyer d’hébergement
- Le foyer d'accueil médicalisé (FAM)
- La maison d'accueil spécialisée (MAS)
- L’habitat inclusif

- les EHPAD

- les entreprises (gestion du stress, cohésion de groupe ...)

Durant ma carrière, j'ai pu observer qu’à la question « Avez-vous aimé cette chanson (ce film, ce tableau, ce lieu, cette œuvre, cet événement, cette intervention…) ? », la réponse se limite souvent à un «oui » ou un « non ».

Quand il s’agit d’expliquer pourquoi, d’exprimer son ressenti, la personne - quel que soit son âge - semble être démunie.

Nous n’avons pas appris l'introspection et à définir ce qui se passe en nous. Ni à l’école ni par le biais de nos activités professionnelles ou de loisirs.

La mise en mots est pourtant le moyen privilégié d’une communication vivante et épanouie.

Le « je pense donc je suis » est un corollaire du « je ressens donc j’existe ». Pour exister dans une relation, dans un milieu, dans son lieu de vie, il faut être reconnu et accueilli par ses différences, être reconnu en tant que sujet, en tant que contributeur. Phénomène qui passe bien entendu par la différence de ressenti de chacun et le partage de tous.

Encore faut-il être capable de l’exprimer par les mots. Mais comment faire, puisqu’on ne l’apprend plus, pas ou si peu?

Comment s’écouter intérieurement pour créer ? pour oser ? pour s’amuser à tout âge ?

Un atelier d’écriture de texte, voire de chanson, est un merveilleux levier pour ouvrir la porte de ses ressentis, pour permettre aux émotions de devenir des mots qui se communiquent.

Prenons pour exemple la thématique de l’eau, des histoires d’humains et des lieux, des villes et villages qui bordent nos ruisseaux, nos rivières, nos lacs ou l’océan…

En recherchant le champ sémantique propre à nos vécus, à nos souvenirs, à notre imaginaire, nous allons forcément piocher des mots qui nous touchent, qui seront différents et complémentaires de ceux de l’autre.

Ainsi se constitue un petit lexique de Joie, de Tristesse, de Langueur, de Bonheur, de moments Uniques, de Contraintes ou de Liberté…

Récolter des mots désuets, des mots contemporains, de l’argot, de la prose ou encore de la poésie ?

Quelle que soit la forme, il n’y a pas de limites ! L’expérience de l’écriture nous rend sensible parce que ces mots sont les nôtres. Ils nous définissent et nous permettent d’exister parmi les autres et avec les autres.

Superécolo écrit avec les enfants de l'école élémentaire de Hinx (40)